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1.1.Images en mouve-ment et jeux d'optique
1.2.L'invention du cinématographe
3.1.A l'origine, les images de synthèse
3.2. Les premiers long
métrages 3D
3.3. La 3D animée sur grand écran
C’est aux Etats-Unis que le film d’animation s’industrialise avec l’émergence de grandes équipes regroupées en studios, et l’apparition de techniques de plus en plus perfectionnées (invention des perforations « standard », usage de cellulos, trucages prises de vues réelles et animées) favorisant le travail à la chaîne. Apparaissent les premiers personnages animés populaires ; Felix le Chat, la pin up Betty Boop, Droopy, Mickey, etc…C’est en effet à cette époque d’effervescence que se constitue l’empire Disney, dans les années 30. Walt Disney, figure controversée de l’animation et homme d’affaire avisé, a créé avec Steamboat Willie (1928) le premier film d’animation sonore, avant de produire, dix ans plus tard, le premier long métrage animé, Blanche Neige et les sept nains (1937). Ce film n’a pu être produit que grâce à des moyens importants : Disney emploie à cette époque une centaine de dessinateurs et a investit dans la construction de studios, qui deviendront désormais « des usines à contes pour enfants1 ». Dans l’ombre de Disney, les studios rivaux (MGM, Warner, Universal, etc…) parviennent à se faire une place en portant le cartoon hollywoodien à son sommet. C’est l’âge d’or des toons. On retiendra notamment le nom de quelques auteurs ; Tex Avery, Friz Freleng, William Hanna et Joe Barbera.
De gauche à droite : Steamboat Willie, des studios Disney, Betty Boop, la pin-up animée, et le loup survolté de Tex Avery
Cet essor est mondial, malgré l’irruption de la Seconde guerre mondiale. Au Japon, le cinéma d’animation est d’abord destiné à la propagande militaire. Les années 1950 marquent le succès du cinéma d’animation avec la création de la Toei Animation, grand studio qui comptera parmi ses membres des auteurs majeurs comme Ozamu Tezuka et Hayao Miyazaki. Les studios français, malgré des moyens plus modestes, se sont également imposés dans l’animation (1953, Le Roi et l’Oiseau et plus récemment, Kirikou). La Chine, l’U.R.S.S, le Canada, la Pologne produisent également des films animés.
On ne peut clore ce bref historique de l’animation sans évoquer les perspectives actuelles. Le monopole de Disney a pris fin. Le géant aura en fait été victime de son succès : quand le Roi Lion de Roger Allers et Rob Minkoff sort en 1994, il engrange 766 millions de dollars de recettes en salle, dont 60% à l’étranger1. Ce record a suscité la convoitise d’autres studios et favorisé l’émergence de la concurrence, source de renouveau technique. En 1988, La CEE avait créé un département, «le plan Cartoon », pour contrer le succès des productions nippones ou américaines2. Néanmoins, « sur la période 1995/2005, les films d’animation américains représentent 44% du nombre de sorties contre 21% pour le Japon, 19% pour la France et 11% pour le reste de l’Europe3. » Ces chiffres, tirés de statistiques sur le sol français, démontrent la prédominance américaine sur la production mondiale.
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