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1.1.Images en mouve-ment et jeux d'optique
1.2.L'invention du cinématographe
3.1.A l'origine, les images de synthèse
3.2. Les premiers long
métrages 3D
3.3. La 3D animée sur grand écran
Le terme désigne ces images générées par ordinateur, constituées de pixels, et malléables à souhait, avec pour seules limites l’imagination humaine et la puissance de l’ordinateur. Issues de l’aérospatiale, l’utilisation de ces images s’étend à divers domaines : la médecine, l’industrie, etc.…Elles ont pour caractéristique de pouvoir restituer avec réalisme la représentation tridimensionnelle d’un objet. Les premiers films d’animation utilisant ce type d’images apparaissent vers 1970 mais ils utilisent uniquement la 2D (le court métrage La Faim, prix du Jury à Cannes en 1974). Mais on décèle également l’utilisation d’ordinateurs pour des films plus conventionnels (dont le fameux Star Wars). Les images de synthèse vont gagner progressivement le Septième art.
Tron, premier long métrage 3D, Terminator, et Matrix(premier volet).
Il faut attendre la sortie de Tron de Steven Lisberg en 1982 pour que l’image de synthèse soit intégrée comme une composante artistique du film et non plus comme un outil secondaire, destiné à la réalisation d’effets spéciaux. Mettant en scène la plongée virtuelle d’un pirate informatique au sein d’un ordinateur, ce film mélange l’univers et l’esthétique du jeu vidéo avec des prises de vues réelles. Il est « le premier film qui a ouvert la voie à ce que nous qualifions de « ‘nouveau cinéma’, qui hybride différents médias 1». L’émulation causée par Tron ne sera pas immédiate. Mais quelques films ont repris le concept ; citons Avalon (2001), du japonais Mamoru Oshii, Immortal (ad vitam) (2004) d’Enki Bilal, et la trilogie Matrix, emblématique de ce cinéma basé sur les nouvelles technologies et l’appropriation des autres médias. Pour désigner l’imbrication entre prises de vue réelles, maquettes et images électroniques, on invente le terme « compositing », ou « CGI ». Le CGI sera de plus en plus utilisé dans des films nécessitant des effets spéciaux importants (Terminator 2 en 1991, Jurassic Park en 1993), grâce à la baisse des coûts de l’image de synthèse2, et au perfectionnement des ordinateurs. Ce procédé sera voué à remplacer progressivement les anciennes techniques de trucage. Il faut toutefois remarquer que si les avancées techniques améliorent d’années en années le rendu réaliste de l’image de synthèse, l’œil humain, dans la majorité des cas, peut encore différencier l’élément virtuel du réel. Gollum,
« acteur virtuel » de la trilogie du Seigneur des Anneaux, ne peut égaler le réalisme d’un être de chair ou d’une marionnette.
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