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2.1. Les dessins animés, c’est pour les enfants !
Wallace et Gromit, les héros fétiches des studios Aardman dans un nouvel opus : Le Mystère du lapin-Garou
Créé en 1975 par Peter Lord et David Sproxton, ce studio se concentre sur l’animation en plastiline et réalise principalement des publicités et des clips. Nick Park, le créateur de Wallace et Gromit, intègre l’équipe en 1985. Le premier opus de leur saga, réalisé en solitaire, nécessitera 6 ans. Le studio produit ses autres courts métrages (Un mauvais pantalon en 1994 et Rasé de près en 1996) qui lui vaudront des Oscars. L’univers singulier de ces héros de pâte à modeler est parsemé de gags et de clins d’œil aux cinéphiles. En 1997, Chicken Run, co-production des studios Aardman et Dreamworks, entraîne la création d’un second studio (Aardman Features) où s’affaireront cent cinquante personnes réparties sur vingt-cinq plateaux. Le studio retrouve ses héros pour un long métrage en 2005, Wallace et Gromit : le Mystère du Lapin-Garou. Le film a nécessité 5 ans de tournage, ce qui est énorme par rapport aux films 3D des gros studios. « Le film de Nick Park fait figure de merveilleux anachronisme dont il faut savourer chaque plan comme l’ultime chant du cygne d’un savoir faire en voie d’extinction(…) Wallace et Gromit n’a certainement pas à rougir de la comparaison avec ses cousins numériques ».
Kirikou de Michel Ocelot, La Prophétie des grenouilles des studios Folimage
La France compte également des studios. Folimage, fondé en 1984, produit pour le cinéma et la télévision. Parmi ses succès, on retiendra Le Moine et le Poisson (nominé aux Oscars en 1995) et L’Enfant au grelot. A la différence d’autres studios européens, Folimage ne délocalise pas la chaîne de production pour amortir les coûts. Ayant obtenu une reconnaissance, elle peut se lancer dans le long métrage (La Prophétie des grenouilles en 2003). La Fabrique, studio fondé en 1979, a choisit la voie du partenariat_ pour des raisons économiques_ avec d’autres studios européens et a produit des séries animées et des longs métrages (Le Château des singes en 1999)1. Ces studios ont sans doute bénéficié de l’impulsion donnée par Kirikou et la sorcière en 1998. « Le succès du beau film de Michel Ocelot (…) réveille brutalement les producteurs français qui peuvent enfin entreprendre investisseurs et distributeurs avec un argument solide en poche ».
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